OURAL_2019_photographies


		Présentation du voyage
		La mise en ligne des photographies du voyage dépend des accès Wifi rencontrés... et de mon courage à écrire !
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Les photos aériennes sont réalisées avec un drone.
Le départ est normalement prévu aux alentours du 15 mai prochain...
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A seulement quelques jours du départ, la vis banjo de l'une des sondes de pression d'huile casse. Impossible de trouver cette pièce. Seule solution, le garage WG British Racing (15 Rue Alfred Sauvy, 31270 Cugnaux) me refait la pièce à l'identique, merci.
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CHAPITRES
Belgique et Pays-Bas
Autour de Berlin
Russie, sur la route
Russie, au pays de l'or noir
La voie morte
Le retour

Belgique et Pays Bas

Départ de Toulouse le 14 Mai, et dès Montauban (à 50 kms du départ tout de même !) quelques soucis électriques, vite réglés, puis une fuite de carburant au niveau d'un injecteur, vite réglée.... et arrivée en Belgique,...
...le pays de la bière,
... du chocolat,
... et des rebelles qui passent dans les clous quand le petit bonhomme est vert.... tout fout l'camp bonnes gens !
En Belgique, on a aussi vu la voiture à Félix... ... mais on sait pas qui est Félix !
Bruges Les canaux,
... la grande place appelée le Markt,
... les dentellières qui, par passion, tentent de perpétuer un savoir faire ancestral remarquable.
Ostende La mer du nord, la pluie,
... la plage,
... et les cabines de bain.
Bruxelles La capitale belge dans l'attente du tour de France...
... et le parlement européen dans l'attente des résultats de l'élection du dimanche 26 Mai.
La Grand-Place est le centre historique de la ville, toujours très animé.
Comment parler de Bruxelles sans parler de bande dessinée ? Ici le musée qui lui est consacré.
Comment parler de Bruxelles sans parler du Manneken Pis ?
Et comment parler du Manneken Pis sans parler de son alter ego féminine Jeannekeu Pis, ici derrière la grille, qui se taille elle aussi un beau succès.
L'Atomium de l'exposition universelle de 1958.
Au sud de Bruxelles : Waterloo, morne plaine..., bon, vous connaissez tous le topo...
Après ces quelques jours passés en Belgique, direction les Pays-Bas et sa capitale Amsterdam.
Amsterdam Les vélos,
... les canaux,
... les trams,
... les façades d'immeubles,
... les boutiques de fromage,
... et les boutiques de ''space cakes''.

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Autour de Berlin

	Ma femme rentre à Toulouse depuis Amsterdam pour raison professionnelle. Vous l'aurez compris, je continue seul la route vers l'Est.
	Il fallait que çà arrive, la connexion d'une durite d'huile a lâché. Commande de la pièce faite dans une concession VW à Berlin... 3 à 4 jours d'attente, bon... En attendant, je bidouille une réparation sauvage qui me permet d'aller musarder autour de la capitale allemande où il y a de nombreuses opportunités de photographier des lieux abandonnés.
	Au Sud de Berlin, le sanatorium de Beelitz est une carcasse vide depuis des lustres.
	Certains bâtiments sont en cours de restauration.
	Au temps de la Guerre Froide, Berlin se trouvait au coeur de l'Allemagne de l'Est. C'est donc une région où ne manquent pas les anciennes bases aériennes soviétiques.
	Par exemple, à Brand, l'ancienne base accueille aujourd'hui le parc de loisirs ''Tropical Islands''. Ce hangar pour dirigeable abrite hôtel, restaurants, boutiques, bains divers et variés, avec ou sans bulles, toboggans, piscines, etc..., le tout dans une ambiance et une végétation des mers tropicales.
	A Wittstock, la base a été reconvertie en centrale solaire géante. Ici au premier plan, les ateliers au bord du taxiway.
	A l'opposé des ateliers, voici une vue partielle de la plateforme reconvertie en ferme solaire. A l'arrière plan, on distingue les anciens abris individuels des avions de chasse.
	Le squelette de l'ancienne station de la NSA domine encore la ville de Berlin, ici à l'arrière plan. Cette station écoutait les liaisons du bloc soviétique. Toute la quincaillerie technique a été enlevée au moment de la fermeture, c'est à dire lors de la réunification allemande. Ce lieu est aujourd'hui largement investi par la culture alternative.
	A Berlin, le parc de loisir de Spreepark avait été ignauguré en 1969 pour commémorer les 20 ans de la création de la RDA. Après la réunification allemande, le parc a été privatisé mais des difficultés ont amené à sa fermeture en 2001. Laissé à l'abandon depuis près de 20 ans, il fait aujourd'hui l'objet d'une réhabilitation dans le domaine de la nature et de la culture.
	Ces chevaux illustrent avec une force évocatrice impressionnante le moment historique que fut la chute du mur de Berlin dans la nuit du 9 au 10 novembre 1989. Ce monument se trouve sur la Clayallee près du musée des alliés.

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Russie, sur la route

Passage de la frontière russe, ........ patience...
Je suis dans la bonne direction, sur la chaussée dite moscovite,
et dans le bon pays, là où le gasoil est affiché à 45,68 roubles et le super 95 à 46,51 roubles, soit respectivement 62 et 63 centimes d'Euro, environ.
J'attends toujours d'en voir un...
A Vladimir, une ville à l'Est de Moscou, la voiture de la Société de Géographie du Kazakhstan qui accompagne
une équipe de cyclistes depuis Londres jusqu'à Nur Sultan. Mais je n'ai vu, ni les accompagnateurs, ni les cyclistes...
Patrick McIntosh, à droite sur la photo, rejoint Vladivostok à vélo depuis Londres, et au-delà le Japon et l'Amérique. Il a été accompagné par sa nièce jusqu'à Tobolsk, au nord de Tioumen. Un ami l'accompagne au volant de son appartement à 4 roues. Son site est ici
Rencontre avec un voyageur chinois. Il ne parle ni le russe, ni l'anglais, mais il a un smartphone. Il lui dit quelques mots et me le tend. Je lis : ''Posez votre question''...
Voyageurs allemands en route pour l'Australie.
Voiture américaine immatriculée en Russie. Je le disais quelque part plus haut, tout fout l'camp bonnes gens, tout fout l'camp...
...Meu non ! L'indétrônable modèle russe Volga est toujours là.
La ville d'Irbit dans l'Oural est le siège des usines qui produisent les increvables motos Oural.
Dans le musée dédié à cette marque, on découvre au premier plan la BMW R-71. Au second plan le tout premier modèle Oural, la M-72, produit à partir de 1941. Elle est l'exacte copie de sa grande soeur allemande. Normal, ce plan faisait partie des transferts de technologie contenus dans le pacte germano-soviétique de 1939.
Il arrive encore de voir des motos Oural sur la route, mais c'est plutôt rare.
L'amélioration du réseau routier russe est un chantier phénoménal à l'échelle de ce pays continent. Je peux témoigner qu'il n'a plus rien à voir avec ce qu'il était au début des années 2000 lorsque les routes étaient de très mauvaise qualité et qu'elles traversaient systématiquement tous les villages et toutes les villes. Aujourd'hui, les localités sont en grande majorité contournées.
Et là où il n'y a pas de contournement, bonjour la mise à mal de la patience des conducteurs...
Ailleurs, des travaux sont eux aussi la cause de problèmes.
Ces interminables files de camions montrent à quel point le transport routier est important.
Je viens d'échapper à un grave incident alors que je croise un semi-remorque. Un de ses pneux éclate juste avant le croisement, explosion, débris divers qui volent et la pièce qui retient son garde
boue, soulignée par la flèche rouge, heurte ma voiture juste au-dessus du phare. 15 centimètres plus haut, le problème était autre. Au fond, le routier regarde son pneu éclaté.
La météo est souvent très changeante et peut passer en peu
de temps du grand beau temps à l'orage.
Les somptueuses couleurs de la taïga lorsque le soleil envoie ses derniers rayons.

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Russie, au pays de l'or noir

	Au Nord de Tioumen s'étend le pays du pétrole et du gaz. Les panneaux indiquant la direction des puits ne manquent pas, ils sont même à peu près les seuls en dehors de la route principale.
	Têtes de puits.

	Les trains de pétrole se suivent 24/24...
	... parfois un train de voyageurs.
	Cet hôtel au nom évocateur, "Les frères Arctiques", rappelle lui aussi le pétrole, puisqu'il est aux couleurs de Gazprom, la toute puissante entreprise pétrolière.
	Nefteiougansk et Sougourt sont les villes principales de la région. Elles ont été créées par et pour le pétrole. Ici Nefteiougansk (Neft signifie pétrole en russe).
	Un des nombreux jardins publics sur fond de paysage urbain qu'on ne s'attend pas à voir sous ces latitudes.
	Le monument dédié aux fondateurs de la ville et ses personnages plus vrais que nature.
	La grande soeur et voisine Sougourt
	fait beaucoup dans la couleur.
	Les couleurs de la nature en fin de journée.
	On ne s'en lasse pas.
	A plusieurs reprises, j'ai traversé ces étonnants paysages
	de sable.
	Toujours plus au Nord, le fleuve Pur passe dans la ville d'Urengoy qui se trouve au niveau du cercle polaire. A mon passage, le soleil s'est couché à 23h44 et s'est levé à 00h07.
	Après Urengoy, la route file plein Ouest à travers la toundra.
	Dans cet Arctique russe, j'ai rencontré des véhicules étonnants comme cet engin tout-terrain de la marque russe Trecol. Leur site ici.
	Egalement remarquée cette voiture arrivée du Japon dont elle porte encore l'immatriculation (barrée de rouge). Pourquoi un tel montage des pneus ? Du tuning ? Aucune idée.
	Entre les villes d'Urengoy et de Nadym (350 Kms), la route est parallèle à la ligne de chemin de fer. De la glace est encore présente sur les bas-côtés. Nadym est pour le moment le terminus de cette ligne.
	Pangody La ville de Pangody, 210 Kms à l'Est d'Urengoy, a elle aussi choisit la couleur.
	Au premier plan à droite, le palais des sports, à l'arrière plan à gauche, le siège local de Gazprom.
	La ville a récemment inauguré un centre commercial à l'architecture pour le moins surprenante.
	Les KFC ou les Macdo ne sont jamais bien loin, même sous ces latitudes.
	Toutes les villes de l'Arctique russe sont d'importants noeuds ferroviaires qui desservent les champs pétroliers.
	La toundra offre aux visiteurs de nombreux visages.


	Un renne surpris au bord de la route s'en va d'un pas nonchalant.
	Nadym 150 Kms après Pangody, j'atteins la ville de Nadym où je ne
	m'attendais pas à découvrir de tels alignements d'immeubles.
	Nadym affiche, elle aussi, les couleurs de Gazprom.
	Gazprom, pub!
	Même l'école n'échappe pas à la main mise du pétrole. Ici, le slogan dit ''Gazprom dans les yeux des enfants''.
	Autre slogan : ''Gazprom, la conservation de la nature'', voir photo suivante...

	Ont-ils voulu corriger l'exès de bleu dans la ville ? Dans l'affirmative, c'est réussi.
	Le fleuve Nadym à... Nadym.
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La voie morte

Comme expliqué ici, la construction de la voie de chemin de fer entre Salekhard et Igarka a été abandonnée en 1953, après la mort de Staline. Et tout est resté en l'état malgré les milliards de roubles investis à l'époque dans le projet. Deux chantiers existaient alors, le ''501'' qui partait de Salekhard et se dirigeait vers l'Est, vers Igarka. Il a atteint la ville de Nadym, soit une voie de 350 Kms de longueur. Le second chantier, le ''503'', partait d'Igarka et se dirigeait vers l'Ouest. 225 Kms ont été construits. Je n'ai accédé qu'à la partie du chantier ''501'', en rouge sur la carte ci-dessous.




Dans la ville de Pangody, un monument rend hommage aux constructeurs du chemin de fer Salekhard-Nadym. Le maître d'oeuvre était le MVD, autrement dit le Ministère de l'Intérieur, anciennement le NKVD et prochainement le KGB. Mais il n'est fait aucune mention du système du Goulag qui ''employait'' l'ensemble des ''constructeurs'', c'est à dire des victimes de la terreur stalinienne qui survivaient dans des conditions climatiques épouvantables à la malnutrition et à la violence du système instauré par Staline.
Idem au musée de Nadym où une petite pièce est consacrée aux objets trouvés dans la toundra autour de la voie ferrée. Aucune explication n'est donnée, la conservatrice me dit qu'ils exposent les objets trouvés, point.
Dès la sortie de Nadym vers l'ouest, c'est à dire vers Salekhard, la voie ferrée du chantier 501 apparait dans le paysage non loin de la route.
Entre Nadym et Salekhard, de nombreux ponts ont été construits par les forçats. Ils sont dans divers états de conservation.
Entre 2007 et 2009, les concepteurs du projet ''Route 501'' ont parcouru à pied l'ensemble de la ligne et en ont réalisé l'inventaire complet. Entre autres exemples ils ont positionné 350 ponts et 34 camps du Goulag. Leur motivation est la construction prochaine d'une voie ferrée moderne entre Salekhard et Nadym pour compléter le réseau déjà fonctionnel, ce qui pourrait entraîner l'effacement de tout ou partie de cette tranche d'histoire.
Détail de la structure d'un pont.
Les rails, comme les bras immobiles d'un mobile.
Ce projet a été réalisé par la seule volonté d'un dictateur, dans la précipitation, sans concertation, sans études sérieuses de la géologie et des conditions climatiques.
Les constructions étaient souvent endommagées, voire détruite, par la débâcle du printemps.
Ce projet s'est avéré irréalisable, d'autant que pour pouvoir envoyer des rapports positifs à Moscou, le travail était bâclé, le nombre de kilomètres construits importait plus que la qualité.



Les restes de l'une des gares de la ligne et la fosse
permettant d'inspecter le matériel roulant.
Cette locomotive présentée dans un musée d'Ekaterinbourg est l'une des machines apportées dans la toundra. Jusqu'en 2013, elle était, avec toutes ses soeurs, abandonnées dans la toundra. Elle a été démontée et transportée dans la capitale de l'Oural où elle a été complètement restaurée.
Les types de rails sont divers et proviennent de différentes époques. Les plus anciens datent de 1898, tandis que les
plus récents ont été produits en 1939. Ils sont identifiables par le fait qu'ils sont dédiés à Staline dans l'expression ''IM. Stalina'' (''du nom de Staline'').
Mais, ne l'oublions pas, ces travaux ont été menés sous la direction du MVD, le ministère de l'intérieur soviétique qui avait la charge de faire fonctionner le système soviétique du Goulag.
Les constructeurs de ce chantier étaient tous des prisonniers condamnés à de lourdes peines de travail forcé dans les camps du Goulag. Ces camps étaient répartis le long de la voie ferrée tous les 8 à 12 Kms. Ils sont toujours là. On estime aujourd'hui à environ 80 000 le nombre de prisonniers, politiques et droits communs, qui ont travaillé sur les chantiers ''501'' (ici sur les photos) et ''503''. Le nombre de victimes n'est pas connu.
Même les miradors veillent encore sur la toundra.
Témoins sinistres.
Un baraquement de prisonniers.
Un isolateur disciplinaire.
L'intérieur est presque intact.
Je n'ai parcouru qu'une centaine de kilomètres le long de la voie morte, mais ces témoins muets m'ont beaucoup impressionné.
Il m'a été impossible d'atteindre la ville de Salekhard car la route est en construction. La ville de Salekhard n'est donc accessible, au moment où j'écris ces lignes, que par train ou par avion. Une autre solution: le fleuve Ob. Par bateau l'été, ou par camion l'hiver sur le fleuve gelé. Au vu des moyens employés, la route devrait être achevée dans les anées qui viennent.
Alors adieu le projet initial de voir l'embouchure du fleuve
Ob et les terres de parcours des troupeaux de rennes menés par les éleveurs nénets.
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Retour


	La tour Gazprom à Saint Petersbourg photographiée ici sur le chemin du retour.
	Le président Poutine est omniprésent. Curiosité, la tasse à droite le représente à cheval en duo avec Donald Trump.
	Cherchez l'intrus...
	Un pays parfois déroutant mais au demeurant attachant.

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