la route au long cours

La route au long cours

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Kolyma
 La Kolyma en quelques mots
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 Le récit du voyage

x carte de Russie
La Kolyma
La Kolyma, capitale Magadan, est une vaste région isolée à l'extrême Nord -Est
de la Sibérie.
Elle est grande comme 4 fois la France et tire
son nom du fleuve éponyme qui se jette dans l'Océan Arctique, après une course de plus de 2000 kilomètres.
Ce bout de Sibérie orientale est une région particulièrement isolée, au climat pour le moins rude, traditionnellement habitée par les nomades Evenes, éleveurs de rennes et chasseurs.
A l'aube des années 30, environ 2000 personnes vivaient sur les rives de la mer d'
Okhotsk.
Tous les récits parlent d'une région particulièrement belle.

A la fin des années 20, des expéditions géologiques soviétiques ont mis en évidence les réserves aurifères des vallées alluvionnaires de la Kolyma.
Cette richesse a été exploitée à partir de 1932  pour financer l'industrialisation à marche forcée de l'URSS.
Pendant la seconde guerre mondiale, le trésor de la Kolyma a permit le financement du Prêt Bail consenti par les Etats Unis pour soutenir l'effort de guerre soviétique sur le front de l'Est.
L'or
Le goulag de la Kolyma
Mais, en une histoire tragique, désespérément tragique, ces richesses minières (or, étain, cobalt, charbon, tungstène, uranium) ont été extraites entre 1932 et 1953 par les déportés de la terreur stalinienne, les ''zek'' (abréviation du mot russe zaklioutchoni, autrement dit les prisonniers
).
Ces hommes et ces femmes ont été expédiés dans des conditions effroyables à la Kolyma, par train jusqu'à Vladivostok, puis par cargo jusqu'au débarcadère de l'enfer à Magadan, la capitale de la Kolyma fondée en 1932.
Le mot Kolyma conjugue tous les qualificatifs de l'inhumanité, de l'injustice, du non-droit et de l'arbitraire, de la violence et de la terreur.

De nombreux anciens ''zek'' ont témoigné de leurs années dans les camps de la Kolyma, entre autres :

- le plus célèbre d'entre eux est Varlam Shalamov, l'auteur des ''Récits de la Kolyma''. 17 ans à la Kolyma.

- ''Le vertige'' et le ''Ciel de la Kolyma'' sont un récit autobiographique d'Evguénia Guinzburg, la mère de l'écrivain russe Vassily Aksyonov. 18 ans à la Kolyma.


- Elinor Lipper a livré son témoignage dans "Onze ans dans les bagnes soviétiques''.
Les témoignages
Ecrire l'histoire
Le goulag a été dissous après la mort de Staline en 1953, et les camps se sont peu à peu vidés.
Mais jamais, jamais l'histoire tragique des répressions staliniennes n'a été officiellement écrite car aucun procès n'a jamais eu lieu.
Des historiens, tant russes qu'occidentaux, ont travaillé sur le sujet , notamment sur les archives soviétiques qui se sont largement ouvertes après 1991 (mais depuis refermées).
L'estimation la plus probable des personnes déportées à la Kolyma entre 1932 et 1953 se situe à 875 000.
Sur ce total, environ :
- 130 000 personnes sont décédées du fait des conditions de vie et de travail,
- 11 000 personnes ont été exécutées.
Bien que ces chiffres soient très inférieurs aux estimations occidentales du temps de la guerre froide, cette tragédie reste une tragédie absolue.


Les années 50 à 80 sont celles des travailleurs libres qui ont tenté leur chance à la Kolyma, attirés par des salaires élevés. Cette période est aujourd'hui qualifiée de période dorée.
Mais la chute de l'URSS en 1991 et le désengagement massif de l'état russe des industries de la Kolyma ont causé dans cette partie de la Russie une quasi catastrophe humanitaire.
Pas moins de 112 villes et villages de la Kolyma ont été déclarés officiellement fermés par le gouvernement.
La Kolyma est aujourd'hui une région désertée par ses habitants.
La capitale Magadan a vu sa population passer de 150 000 habitants en 1989 à 95 000 au dernier recensement de 2013.
L'activité économique de la région est centrée sur le port de Magadan (commerce, pêche et construction navale), l'agroalimentaire, quelques industries.
L'extraction de l'or est aujourd'hui assurée par des entreprises privées, mais dans des quantités beaucoup moindres que du temps de l'URSS.
Le présent



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